Partons de la base hydraulique de 150 litres par EH et par jour. Il est généralement admis qu'environ 20 % de la population sera soumise à l'assainissement autonome. Cette valeur se retrouve comme valeur moyenne dans l'ensemble des pays développés de la Communauté européenne.
En France, le réseau de collecte compte quelque 200 000 kilomètres de canalisations d'égouts. Les raccordements à Pégout représentent envi¬ron 80 % de la population. C'est donc bien 20 % de la population qui devra assurer elle-même l'assainissement de ses eaux usées.
Nous estimons aujourd'hui à un peu plus de cinq millions le nombre de foyers français équipés d'un dispositif d'assainissement non collectif (appelé aussi assainissement individuel ou autonome, c'est-à-dire non raccordé au réseau public d'assainissement).
Il arrive fréquemment que ces habitations, généralement équipées de fosses septiques, polluent les nappes phréatiques et les eaux de rivière sans que quiconque ne s'en aperçoive. En effet, pour ces installations individuelles, jusqu'à 20 EH, les textes réglementaires français actuellement en vigueur imposent une obligation de moyens sans obligation de résultats, contrairement à l'assainissement collectif.
Il est impossible budgétairement (et raisonnablement) de raccorder toutes les habitations des zones rurales au « tout à l'égout ». Le coût des réseaux de collecte est tel que l'incidence économique par EH ne permet pas d'envisager cette solution.
Il en résulte que les zones d'assainissement autonome sont en fait définies principalement sur la base de critères économiques. Elles sont déterminées localement par les agences de l'Eau au travers d'un plan de zonage.
Pour une population de 65 millions d'habitants (France), 13 millions environ sont soumis au régime de l'assainissement autonome. Sur la base d'une valeur statistique moyenne de 2,3 personnes par ménage, quelque 5 652 000 habitations sont donc concernées.
D'un point de vue environnemental, les masses polluantes générées sont impressionnantes :
2,3 personnes x 5 652 000 x 150 l/j = 1 949 940 m3/jour d'eau usée,
soit plus de 710 000 000 m3/an, ce qui équivaut à une pollution organique annuelle d'environ 800 000 tonnes et à une pollution chimique de l'ordre de 1 600 000 tonnes.
L'enjeu environnemental est considérable et l'on comprend mieux pourquoi les pouvoirs publics mais également la Communauté européenne s'inscrivent activement dans cette réflexion et fixent des objectifs et des échéances. La directive cadre sur l'eau (DCE) européenne du 23 octobre 2000 impose aux États membres de la Communauté européenne d'atteindre le bon état de leurs eaux en 2015 ! Il y a donc urgence en la matière, même si l'on peut raisonnablement croire que cette échéance devra être prolongée au regard des retards pris dans ce domaine. L'assainissement individuel joue un rôle important et constitue une alternative intéressante à l'assainissement collectif en milieu rural. En effet, les performances de ce type d'installation sont tout à fait satisfaisantes et répondent à des normes (décrites plus loin dans cet ouvrage). Environ 20 % de la population française a ou devra avoir recours à ce type d'assainissement.
La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 impose désormais aux communes d'établir un zonage entre les zones d'assainissement collectif et les zones d'assainissement individuel avec la mise en place d'un service public d'assainissement non collectif (SPANC), dont le rôle est de contrôler les ouvrages individuels nouveaux et existants. Celui-ci est financé par une redevance prélevée sur les bénéficiaires du service, donc ceux ayant un assainissement individuel. D'un point de vue technique et environnemental, il apparaît que 80 % des installations ne fonctionnent pas dans des conditions souhaitables et satisfaisantes.
En effet, une majorité d'entre elles paraissent sous-dimensionnées, la nature du sol n'ayant, bien souvent, pas été prise en compte. On note aussi un défaut général d'entretien de ces installations de la part des propriétaires.
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
Les substances acides contenues dans l'eau réagissent avec les composantes basiques du béton et mettent des sels minéraux en solution.
Pendant cette réaction, l'acidité disparaît : l'eau devient neutre. Le pH se stabilise généralement entre 7,5 et 8,5.
QUALITÉ DES BÉTONS
La qualité des bétons utilisés pour le traitement d'eaux usées domestiques est réglementée par la norme EN 206-1. Il faut distinguer la référence aux performances mécaniques et la référence aux classes d'exposition.
Caractéristiques mécaniques : C 35/45 Caractéristiques : qualité béton cuves standard ; classification selon norme EN 206-1
Performances mécaniques
La classe de résistance aux performances mécaniques de l'ouvrage est reprise sous la réferenceC. La série complète des classes de résistances est la suivante :
En assainissement, les cuves répondent généralement aux exigences de la classe C 35/45.
Classes d'exposition
La notion de classe d'exposition est l'élément à prendre en compte pour la durabilité des ouvrages en termes de résistance aux agents corrosifs (actions physiques et actions chimiques des composants du contenu).
La norme EN 206-1 définit la classe d'exposition en fonction des actions dues à l'environnement de l'ouvrage. Sont ainsi définies 18 classes d'exposition regroupées en 6 classes par type de risque de corrosion (XC XD XS) ou d'attaques (XF XA).